[Poésie] Attends

Je suis dans l' / Attends-moi / Hagard tu passes et ne me / Temps pas / Un bout de toi (...)

Confortable marécage

On y rentrait comme on arrive par erreur dans des marécages. Seuls une obligation, un cas de force majeure nous menaient à engluer nos pieds dans son hall d’entrée, collant comme le miel, puant comme les selles. Dans la pénombre aux ampoules fanées, on devinait une unique pièce, et sous nos doigts qui faisaient défiler…

Le sac d’un fou

Certains fous ont un sac de vide, un vide si immense que l’on ne trouve rien, non pas que ce soit mal compartimenté, vous n'y trouverez rien, ni émotion, ni opinion, ni réaction, ni champignon.  D’autres ont un sac de plein, dont les coutures tiraillées témoignent souvent d’un trop-plein ; on y trouve de tout alors,…

[Poésie] Le Chêne

Il n'y fait pas si obscur / On entre dans sa nuit / Comme un jour de brouillard (...)

[Poésie] Pousses

Jeunesse aride pousse / Au balcon / de mes yeux / Craquèlement de souvenirs (...)

[Poésie] Ruines

Je ne vois pas leur beauté enterrée sous l'érosion / Leur linceul vert-de-gris comme une greffe en partance insécable (...)

[Poésie] Ma vie-ille

Bossue, pailletée / Ma carapace ou ma ville / Coléoptère ridée de vies / Coccinelle constellée de Toits (...)

[Poésie] « Cul sec »

L’ivresse dans la nuit c’est quand je jure que sans collant il ne fait pas froid qu’importent les centimètres de neige que trouent les gouttelettes de rhum échappées de mes commissures ou du verre branlant ou de sous ma jupe on ne devrait pas avoir de limite à l’ivresse c’est vrai ce n’est qu’un synonyme…

[Nouvelle] Liberté en Si Majeur

Ça fait déjà deux heures. Deux heures que je suis libre. Délivré d’un travail qui n’a aucun sens, détaché d’un pied-à-terre – boulet à la cheville –, affranchi des relations sociales qui puent l’avortement à peine nées. Prêt à y aller sans envisager un retour. Qui aurait pensé que le prélude à l’hymne de ma…

[Poésie] A la bonne heure

Je n’ai pas pris le temps nécessaire au bonheur Les heures ont filé sous lui Il les a dédaignées C’est une saison au temps lisse qu’il attendait S’installer alors à petites joies sur mes secondes réanimées Je n’ai pas non plus laissé les rancœurs ponctuer le cours de mes jours Ni la colère bouleverser les…